Suzanne GOYAT

Artiste peintre / graveur


Louise Bourgeois

 

???Louise Bourgeois est l'une des artistes majeures des arts contemporains du XXe siècle, et encore aujourd’hui en ce début du XXIe. Toujours une façon bien a elle de rebondir, de n’être surtout pas là où on l’attend.  Ses gestes, sa pensée artistique incroyable, font encore signe aujourd’hui. Elle ne cesse de  démontrer que la vie d’un artiste est indissociable de sa vie tout court.  C’est un état d’esprit, une posture sociale. SG

                                                                           

 

 

 

 

Posture créatrice 

Mon oeuvre, explique Louise, est l'histoire de mon passé que je ne peux pas m'empêcher de raconter aujourd'hui. Se libérer du passer c'est commencer à vivre. Je suis contente du succès que j'obtiens seulement parce que cela a attiré l'attention de la jeune génération. Elle seule m'apprécie et me comprend, Je veux lui parler. Je suis indifférente aux yeux de ma génération, autant qu'elle m'indiffère.

          Architecte de son oeuvre

Les lois mathématiques, la géométrie ne changent pas par contraction à l'aléatoire de la vie, de l'être, de l'imparfait. La vulnérabilité consolidée par la géométrie. Une cale, un pivot, un axe qui soutient l'aléatoire.  Si la géométrie est parfaite, pas besoin d'axe de soutien. Lorsqu'on peut tout contrôler par la géométrie on peut être ironique avec le monde. Le bronze poli ; on voit sa réflexion comme un miroir ; le bronze éternel - l'éternité poursuit Louise. Narcisse ne savait pas pourquoi, et ce qu'il voyait ; il est tombé dans son miroir ; il a perdu le sens du réel, le sens de la réalité. Acceptez le fait que les gens ne voient pas ce que vous voyez ; et le souligne encore, l’homme est ridicule, voilà son thème. La femme inconsciente d’elle-même forme une maison vide, résignée. J'ai peur des scènes entre deux personnes : passif moins actif.

 

                                                                       

???                                                                                                                                                      Louise Bourgeois, sa jeunesse.           

 

  • Née en France en 1911, est décédée le 31 Mai 2010,
  • à New York, à l’âge de 98 ans. Elle a vécu et travaillé
  • à New York depuis 1938. Elle fut artiste jusqu'à sa mort.

 


August Stringberg

                                                                                                              VISION DU NORD       

  1.  

  • Vision du Nord fut une très belle rétrospective des peintures d'Edvard Munch,
  • et l'occasion de découvrir celles d'August Strinberg, son ami.
  •         Musée d'Art Moderne de Paris (du 7 Février au 17 Mai 1999).

Les paysages peints de Strindberg forment un tout pour le regard. Dans un renversement continuel pour l'oeil, Strinberg fait se rejoindre la terre, le ciel, la mer ; et par là, sa vision créatrice rend compte du mouvement de l'âme. Celle de Strindberg est tourmentée, elle cherche à comprendre les mécanismes de la nature humaine et de sa condition. Ses petites toiles montrent un empattement de la matière touchant de vérité, et de ce fait très poétique, émouvant. Sans trompe l'oeil, ni glacis, brute, brutale, sa matière peinte ne cherche pas à faire plaisir. Elle s'enfonce dans l'expérimentation, dans l'univers. Par là, elle rejoint l'ordre du monumental. SG                         


                      

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Strinberg est enclin à transposer les problèmes contemporains dans des époques antérieures pour les explorer plus facilement. Ce qui m'intéresse chez Strindberg, explique Elena Balzam, c'est sa volonté farouche de mettre, je dirai son grain de sel partout en ronchonnant tout le temps. Doué d'un imaginaire débordant, toute sa vie il a refait le monde bousculant les idées reçues ou apprises. (…) Mais que faut-il penser de tout cela ? Y a t-il une once de vérité dans toutes  ses assertions. Selon un expert moderne, la faille de Strindberg consistait en ce qu'il ne croyait pas à la théorie des atomes, convaincu qu'il existait beaucoup moins d'éléments de base que ce qu'on pensait généralement : Sur le modèle de l'évolution chez les végétaux et les animaux, il cherchait la source commune de la matière, organique et in-organique. Cette croyance en l'unité fondamentale de la matière en faisait bien un enfant du XIXème siècle. Pourtant, la théorie des quanta de Planck comme celle de la relativité d'Einstein, élaborées quelques années plus tard, rendent sa légitimité à l'attitude moniste de Strindberg. Seulement, dans son cas, il était davantage question d'une intuition géniale que d'une démarche rationnelle fondée sur un travail expérimental rigoureux. Les travaux chimiques et alchimiques de Strindberg (...), conclut ce spécialiste, offrent ainsi un cas clinique édifiant d'un génie, dont les activités scientifiques de dilettante aboutissent à une fécondation croisée de la littérature et de la psychiatrie. Elena Balzam,  August Strinberg et l'individu, visage et destin.  Essai biographique, édit.Viviane Hamy, 1999.

 

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  • Auguste Strinberg fut homme de théâtre, dramaturge, romancier, peintre, photographe.
  • Né le 22 Janvier 1849 à Stockholm (Suède), décède le 14 Mai 1912 et inhumé dans sa ville natale.
  • http://www.strindbergsmuseet.se/index_eng.html
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Art aborigène

            Hommage à Lucie...

l'art aborigène nous surprend, nous intimide. Il y a tellement de données ancestrales dans les signes qui le composent, l'animent, le dessinent, qu'il nous échappe. Lorsque l'on observe les postures de ces artistes au travail, dans le désert autralien, rien ne semble pouvoir les entraîner en dehors des traces, des signes infinis qu'ils s'appliquent à faire émerger sur la toile, et ainsi donner à voir au monde. SG -

"L'espace est une projection de symboles fondamentaux, explique Michaël La Chance. L'espace, avant que les choses y soient visibles, est le lieu du battement sourd, incantatoire, immémorial où ce qu'il montre ne montre qu'en cachant et ne cache qu'en montrant. L'espace est le voile dans le temple, l'espace depuis toujours déchiré par lequel sont marqués l'absence (l'obscur) et finalement la présence dans une plénitude de la lumière." Michaël La Chance, in Cinq Graveurs Contemporains,

.Martin Müller Reinhart, op.cit., p. 8.

 

 

"L'union, dans notre culture, d'arts très différents, est rendue possible non  seulement par la métamorphose qu'ont subi les oeuvres sous l'action physique des siècles, mais encore par ce qu'elles se sont séparées d'une partie de ce qu'elles exprimaient ; de la poésie comme la foi, comme de l'espoir de relier l'homme au cosmos ou aux puissances nocturnes.Toute oeuvre d'art survivante est amputée, et d'abord de son temps. Sculpture, où était-elle ? Dans un temple, une rue, un salon. Elle a perdu temple, rue ou salon. Si le salon est reconstitué au musée, si la statue est encore au portail de sa cathédrale, la ville qui entourait le salon ou la cathédrale a changé.  (...) La métamorphose n'est pas un accident, elle est la loi même de la vie de l'oeuvre d'art. Nous avons appris que si la mort ne contraint pas le génie au silence, ce n'est pas parce qu'il prévaut contre elle en perpétuant son langage initial, mais en imposant un langage sans cesse modifié, parfois oublié, comme un écho qui répondrait aux siècles avec leurs voix successives : le chef-d'oeuvre ne maintient pas un monologue souverain, mais un invisible dialogue". André Malraux, Les Voix du silence, Gallimard, 1951, pp. 63-67, in Michel Blain & Michel Bel-Lassen, textes & documents sur... L'ART, anthologie analytique, ellipses, EDITION MARKETING, Paris, 1984, p. 17.

 

 

 

Images : Galerie "le Temps du Rêve" - 19 ter rue Gl de Gaulle - 29930 Pont-Aven

www.letempsdureve.com - jlyvonnou@aol.com

 


Ernest Pignon Ernest

 

Ernest Pignon Ernest

 

 Au-delà du génie figuratif de cet artiste, ce qui interpelle est sa façon d’entrer, de pénétrer,

 de traverser, de s’installer, de rester là. Il s’approprie le lieu, il y installe la représentation d’êtres improbables, inattendus.

                                    

                                                              

Où sont les âmes disparues ?

Elles sont restées dans les murs, dans

les cabines téléphoniques ; en Afrique, à Paris, en Italie... 

Le temps les a suspendues, les a interrompues.

L’artiste leur redonne un espace, un lieu.-SG     


                       

         http://www.pignon-ernest.com/